Qu'est-ce qu'une douleur chronique ?
Nous avons tous déjà eu mal au dos, une crampe au mollet à la suite d’une séance de sport trop intense ou des maux de têtes. Mais il arrive que ces douleurs, et d’autres, surviennent à répétition, ce qui complique le quotidien. Pour la HAS (haute autorité de santé), une douleur peut être qualifiée de « chronique » lorsque Pour la HAS (haute autorité de santé), une douleur peut être qualifiée de « chronique » lorsque cette dernière persiste ou est récurrente et ne répond pas au traitement mis en place ou bien que celle-ci entraine des incapacités chez la personne. Cette définition très générale montre la difficulté pour le corps médical de comprendre et encadré la douleur chronique. C’est ce qui peut rendre compliqué le parcours de soin des personnes qui en souffrent.
Bien entendu, si vous pensez souffrir de douleur chronique, il est important d’en discuter avec votre médecin traitant. Avoir son avis médical permet d’exclure toute cause biologique ou physiologique de la douleur. Le chemin peut être long pour la reconnaissance car c’est un indicateur subjectif. N’aillez pas peur, ni même honte de ce que vous ressentez, vous êtes le seul juge de votre douleur. A titre indicatif, des douleurs persistantes peuvent apparaître à la suite d’un trouble physiologique (accident, maladie, malformation etc.), mais également lors d’un bouleversement psychique (deuil, séparation, grossesse, choc émotionnel…).
Il est également fréquent de ressentir des douleurs lors de périodes de stress intenses ou de contrariétés. Certaines personnes vont « somatiser » leurs émotions. Pour faire simple, l’émotion va se transformer en symptôme. Par exemple, un mal de tête peut signifier une colère refoulée… Tout cela peut être discuter lors d’une thérapie après avoir exclu tout autre facteur.
Après ce petit point définition, revenons sur les petites astuces du quotidien que vous pouvez utiliser pour diminuer l’intensité de la douleur.
Comment vivre avec une douleur chronique ?
La respiration
Retrouver une respiration apaisée permet non seulement de faire diminuer la tension à l’intérieur de soi, mais également de refaire circuler de l’énergie, de la chaleur à l’intérieur de ce corps douloureux.
Le but de l’exercice est de prendre quelques minutes de son temps (en moyenne il est recommandé de prendre au moins 5 minutes). Durant ce laps de temps, vous alternez de profondes inspirations et expirations. L’intérêt est de le faire le plus intensément possible et avec le souffle le plus long possible. Entre l’inspiration et l’expiration, vous bloquez la respiration pendant 2 secondes (pas plus, ne faites pas d’apnée !).
Durant cet exercice pensez à relâcher votre corps, le but n’est pas de vous crispez à votre fauteuil, n’oubliez pas le mot d’ordre : LA DETENTE !
La visualisation
Une technique qui peut fonctionner également, est de visualiser la douleur. Pour cela, fermez les yeux, et essayer de l’imaginer : quelle forme a-t-elle, sa couleur, son poids, ainsi que chaque détail de son apparence. Ensuite vous pouvez imaginer comment la faire disparaitre. Cela permet de changer la représentation que vous avez de la douleur.
Cette technique peut être très utile à effectuer en séance de psychothérapie !
L'ancrage du positif dans le corps
Dans cet exercice, l’objectif est de trouver des aspects positifs du corps et de son fonctionnement. L’idée ici est de se décaler de la douleur persistante et y introduire de la douceur, de la bienveillance et du bien-être. Le corps n’oublie rien.
En se focalisant sur des choses apaisantes, sur des sensations de bien-être corporel (massage, points de pression…), sur des atouts physiques, en bref en se centrant sur du bon, la douleur prendra moins d’espace dans votre esprit.
Reprenez possession de votre corps
Par ailleurs, les techniques proposées peuvent nécessiter de la pratique (et donc de la persévérance). Être accompagné par un spécialiste permet d’avoir quelques clés pour le pratiquer seul(e) chez soi par la suite. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un centre anti-douleur proche de chez vous, ou bien de professionnel(s) afin d’être accompagné au mieux selon vos besoins.
Le but de toutes ces stratégies n’est pas d’éliminer la douleur, mais d’apprendre à vivre avec en la rendant plus supportable.
Lors de nos consultations nous pourrons explorer ensemble de quelle manière vous pouvez reprendre possession de votre corps. Ainsi, la douleur ne sera plus le seul maitre à bord !